MISE A MOT
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Alors là, ça y est… Il va falloir compter !
Compter au théâtre, où va-t-on ?
D’abord, des syllabes : 12, des alexandrins (dit, avec beaucoup d’aisance, bravo monsieur le futur-mort, mais nous nous avançons….).
Puis des mots : 3085. Ils seront enregistrés, notés et décomptés telle une lente mise à mort.
Ce n’est pas une fusée qui décolle, mais un comédien qui s’effondre…
Et pourtant, le coup de feu parti, la pièce décolle et chaque comédien va devenir à la fois viseur-visé.
Sur fond de tâches de sang (un décor sobre mais tellement évocateur… !) et nous voici à devoir compter les mots qu’il reste, les balles du chargeur.
Bref, le temps ne suspend guère son vol et la pièce s’achève malgré tout, sous un tel nombre d’applaudissement, que là, pour de vrai, nous avons cessé de compter !
Autant de mots pour tuer un personnage, autant d’applaudissements, pour le ressusciter : il viendra nous saluer pour le final….
Ouf ! Ce n’était décidément que du théâtre !